Jusqu'au décès de son père, Duc d'Archenland, Soren est toujours resté dans l'ombre. Petit garçon discret, il passait la plupart du temps dans les jupons de sa mère à lire les histoires sur les anciens rois et reines de Narnia, a rêvé d'Aslan et à pensé aux créatures magiques du monde. Éduqué dans les règles de son royaume, Soren est vite devenu craintif du monde extérieur. Il comprit rapidement qu'il ne devait pas s'aventurer en dehors d'Anvard, ni d'Archenland, jamais. C'est la première règle que son père lui inculpa. Il souhaitait par dessus tout que Soren suive ses pas mais il décéda trop rapidement laissant l'apprentissage du jeune Duc en suspens. Éjecté devant le peuple à seulement dix-huit ans, Soren suivi pendant longtemps le précieux conseil de son père. Jamais, au grand jamais il ne quitta ses terres, n'osant même pas se rendre la Grande Forêt. C'est sa mère qui lui avait raconté la légende des Fées et comme les autres, il avait fait mine de ne pas s'intéresser à cette histoire. Sauf que derrière son masque, Soren réfléchissait à ce peuple. Il se demandait si il n'existait pas réellement.

Enfin, les années passèrent et Soren fut le Duc monotone qu'Anvard attendait qu'il soit. Il fit en sorte que jamais rien ne touche Archenland laissant de coté les Narniens lorsqu'ils avaient besoin d'un allié. Même si il ne put jamais appuyer un camp où l'autre il espérait sincèrement que le Roi légitime, Caspian X réussisse à battre Miraz et reprenne la couronne. Lorsque ce fut le cas, Soren n'hésite pas une seconde pour quitter son royaume et se rendre lui-même à Telmar pour donner son allégeance à Caspian. Les premières questions se posèrent face à ses nombreuses visites à Telmar. Très proche de Caspian qu'il considérait presque comme son frère, il l'aida à trouver sa place en tant que meneurs d'hommes. Soren se rendit alors compte qu'il n'en était pas vraiment un et qu'il donnait des conseils qu'il n'appliquait même pas. Sa vision du monde chamboula et lorsque Jadis voulu envahir Telmar, Soren envoya ses soldats pour tenter de sauver ses alliés. Sans réussite, pire encore, son peuple se souleva contre lui en protestant face à cette révolte du Duc. Il avait violé le seul conseil que son père lui avait donné avant de mourir. Soren rappela ses hommes avant qu'on tente de lui couper la tête, sachant pertinemment que Jadis viendrait bientôt pour lui prendre le siège d'Archenland.


Il vit arriver Jadis au loin ce jour là. Il repensait à toutes ses guerres auxquelles il n'avait pas pris part. Comment obtenir de l'aide maintenant ? Évidemment aucun peuple ne les aidèrent et Soren était au premier rang pour tenter de sauver son peuple. Il se produisit un phénomène étrange ce jour là. La Reine de Glace ne réussit jamais à poser un pied dans sa contrée. Elle semblait bloquée par un mur invisible qui protégeait Archenland. Lui seul entendit l'avertissement de Jadis. "Lorsque la magie de la Grande Forêt ne te protégera plus, tu seras le premier à mourir." Il se souvint des contes de sa mère, du peuple des fées. Il comprit alors que c'était beaucoup plus que des légendes, alors perdu et seul, il décida de faire ses propres recherches. Son peuple reprit leur cours de sa vie, mais lui, profondément bouleversé décida de rechercher ce royaume caché.

Nombreuses ont été les vies humaines qu'elle a vu défilé. Lisséa ne sait pourtant jamais lassé de découvrir le peuple des humains, bien caché derrière les remparts de la Floraison. Fée du Feu, elle a connue, comme la plupart de ses frères et ses soeurs la vie en tant que créatures magiques. Lorsqu'elle n'était pas plus haute que trois pommes et qu'elle voltigeait aisément dans les airs. Elle voltige toujours dans les airs mais sa ressemblance avec les humains est tellement plus frappante. Elle n'est plus rouge rubis, ses ailes sont les dernières à posséder cette couleur. Oui Lisséa a vécu de nombreuses vies humaines mais elle a vite comprit que ce qui se passait actuellement allait changer le cours de sa vie.

Lisséa fut l'une des premières à voir Aslan lorsqu'il les appela à se préparer à l'invasion de Jadis. Elle se souvint particulièrement de ce jour lorsqu'il la désigna elle et sa soeur, respectivement Protectrice des Fées et Protectrice des Humains. Lisséa prit son rôle immédiatement très à coeur. Elle savait que la guerre qui se préparait allait détruire des centaines voir des milliers de vies, et que certaines de ses soeurs et de ses frères ne s'en sortiraient pas vivants. Alors, avec le peu de temps qu'elle possédait, elle permit aux fées de se préparer au combat. Elle vola des armes aux humains et aida les fées à utiliser leurs pouvoirs magiques pour attaquer et se défendre. Elle forma une élite de combattantes afin de pouvoir protéger son peuple et celui au delà de la Grande Forêt.

En contact en permanence avec Zéline qui se trouvait à Anvard, elle apprit que Jadis avait tenté de rentrer dans le royaume et que leur boulier avait fonctionné. Mais pour combien de temps ? Si elle voulait protéger Archenland, Lisséa comprit que les humains et les fées allaient devoir s'allier et que les rebelles dont elle avait eu vent et qui vivait encore à Narnia, allait devoir les rejoindre.

Trop jeune. C'est ce que Zéline a entendu après qu'Aslan l'ai nommé Protectrice des Humains. C'est vrai. Sûrement trop jeune elle est pour cette mission mais elle veut croire qu'Aslan a vu quelque chose chez elle que les autres n'avaient pas. Sinon pourquoi elle ?

Discrète chez les fées, elle n'a jamais été très écoutée et n'avait pas le caractère de chef. Plutôt seconde que première, la fée du l'Air est surtout connue pour être la plus rapide de la Contrée. Jamais personne n'a réussi à la battre à la course. Ni à pied ni en vol d'ailleurs. Elle les domine tous, mais généralement elle retient sa vitesse parce qu'on lui dit qu'elle triche sinon.

Le jour où Aslan a posé ses yeux sur elle, elle a comprit que sa vie allait changer. Zéline c'est rendu compte de l'importance de sa mission et surtout de celle des fées. Elles n'étaient pas qu'un petit peuple pacifiste qui jouait pendant des jours. Leur but était de se battre, de se protéger et de protéger les autres. Lorsqu'elle prit forme humaine elle eut une aisance folle à se mouvoir dans son nouveau corps. Ses ailes avaient pris une jolie teinte émeraude qu'elle dissimulait facilement dans son dos. Elle apprit seule et en secret à utiliser ses armes humaines et son pouvoir pour se défendre. Elle réussissait à lancer dans la direction qu'elle voulait de grandes bourrasques de vent et n'avait aucune difficulté à voler aussi rapidement qu'avant.

Lisséa et elle décidèrent qu'il était important que Zéline part pour Anvard avec quelques fées prêtes à la suivre volontairement afin de protéger les humains si besoin. Elle vécue dans la cité des Hommes pendant plusieurs mois sans que rien ne se passe et puis un jour, elle sentie qu'Elle arrivait.

Zéline tremblait de peur face à la puissante Jadis. Cachée avec ses soeurs parmi les Hommes, elles utilisèrent leur pouvoir pour protéger Archenland empêchant l'invasion. Cela leur demanda beaucoup d'énergies et quelques unes tombèrent face à l'effort fourni. Pas Zéline. Elle savait que c'était l'ultime tâche qu'elle devait accomplir pour devenir la Protectrice des Humains. Jadis fit enfin demi-tour et elle comprit qu'elles avaient gagnées. Mais à quel prix ? La plupart de ses soeurs et ses frères étaient tombés évanouis.

Zéline comprit rapidement que les Humains et les Fées allaient devoir unir leur force ensemble. Elle réussit à se faire une place au château en devenant soldat. Beaucoup se moquent d'elle d'ailleurs, elle est l'une des rares femme qui plus est, une des meilleures, mais elle se fiche pas mal de leur avis. Elle doit sauver le monde. Du moins, elle doit essayer.