Capitale de Calormen, Tashbaan se déploie entre d'imposantes murailles qui protègent la ville et lui confèrent une certaine majesté. Le ville, du reste, croule sous l'opulence. La palais occupe un tiers de la ville, avec ses magnifiques jardins suspendus, tandis que d'autres demeures somptueuses d'aristocrates jalonnent la cité. Les rues sont larges, et prennent la forme d'avenues rayonnantes, bordées de boutiques d'artisans. Elles débouchent sur la grande place de Tashbaan, la place du marché, de plan circulaire, au centre de laquelle se trouve une gigantesque colonne de porphyre rouge, au sommet de laquelle se trouvait l'effigie du Tisroc, aujourd'hui remplacée par celle de Jadis. Seule la partie sud de la ville est plus pauvre. Les rues sont tortueuses, et les maisons ressemblent à des taudis. De fait, les inégalités sont nombreuses à Tashbaan, et cette partie est communément appelé « L'Agora des oubliés ».

Interminable et aride, le désert central s'étend sur une bonne moitié du territoire calormène. Jalonné de quelques oasis et, dans ses abords, de plusieurs cités, il est hostile et majoritairement inhabité. La journée, la chaleur s'avère accablante, tandis que la nuit, les températures diminuent pour avoisiner les zéros degrés. Aussi puissante est-elle, la magie de Jadis n'est pas parvenu à dompter le tumultueux climat du désert. Les calormènes admirent et chérissent leur désert autant qu'ils le respectent et le craignent. Tout le monde sait qu'il s'agit d'un territoire dangereux, infesté de brigands et de raffleurs d'esclaves.

Terre la plus méridionale de ce monde, l'extrême Sud s'étend au-delà des montagnes arrosées jusqu'aux contrées du bout du monde, qui effraient les voyageurs et où personne n'ose s'aventurer. Cette région de Calormen se caractérise par son paysage de steppe de sable ocre, jalonné par quelques villages, traversée par des ruisseaux qui contrebalancent la nature aride du climat. Ces terres ne sont pas à proprement parlé sauvages, mais plutôt préservées. Même Jadis les délaissent un peu.