Située au nord de Tashbaan, la péninsule désertique ne fait pas à proprement parlé parti du désert central, même si les calormènes l'associent traditionnellement à celui-ci. A vrai dire, le climat, bien qu'un point moins extrême, ressemble à celui du désert, tout comme les paysages et ses dangers. Les bandits sont particulièrement nombreux dans la péninsule désertique, plus encore que dans le désert, notamment car celle-ci offre un accès vers la mer. En raison de la place qu'occupe la péninsule dans le trafic d'esclave, on la surnomme communément « Rehema huzuni », littéralement « la péninsule du chagrin ».

En plein coeur du désert central, En-ezzir est une petite cité entourée de hautes murailles, qui s'est construire autour d'un oasis. Elle abrite essentiellement des artisans et des aubergistes, qui vivent du passage des voyageurs ayant osé s'aventurer à arpenter le désert. Les habitants d'En-ezzir sont des gens simples, qui ont toujours vécu coupé du monde et de ses turbulences. Au milieu du village, autour de l'unique point d'oeil, une fontaine monumentale a été construite : il se dit que l'eau d'En-ezzir est doté de pouvoirs miraculeux. D'après les calormènes, elle soigne les maux de tout ceux qui la boivent, dès l'instant où leur coeur est un diamant d'innocence.

Isolée, coincée entre le sud du désert et le nord des montagnes, Tehishbaan n'est aujourd'hui plus qu'un tas de ruines, servant de repères pour les malfrats. Les murailles de la ville sont à moitié effondrée, les maisons décrépies, et l'immense tour, qui abritait autrefois la grande bibliothèque du Tisroc ressemble désormais à un phare désoeuvré. Autrefois, la ville était puissante : Tehishbaan était le siège de la culture calormène, et la bibliothèque cristallisait en son sein l'ensemble des savoirs, tel un puits d'érudition. A présent, Tehishbaan n'abrite que le malheur et la tempête. C'est un endroit périlleux qu'il vaut mieux éviter.